L'archéologie préventive et le quartier Doulon-Louëtrie à Nantes :
Le développement de l'archéologie préventives ces vingt dernières années a permis un renouvellement des connaissances sur les campagnes et ville gauloises en France. Sur le territoire de la Métropole, si le nombre de site augmente, il demeure tout de même réduit par rapport à d'autres secteurs de l'Ouest de la France. Néanmoins, des projets menés sur des thématiques rural au second âge de Fer fournissent des résultats récents intéressants'
Le secteur d'étude se situe au nord-est de Nantes, en limite de la commune de Sainte-Luce-sur-Loire, à la confluence de l'Erdre et de la Loire' Il est traversé par les ruisseaux des Gohards et de l'Aubinière qui structurent encore nettement le paysage, créant de nombreuses zones humides et inondables.
Découvertes archéologiques :
La première tranche du diagnostic, réalisée en 2018 (Lacoste 2018), a mis au jour des vestiges datés de La Tène finale sur le secteur de la Louëtrie.
L'élément le plus marquant de ce diagnostic est en effet la mise au jour d'une occupation de La Tène finale, relativement bien conservé si l'on considère l'activité maraîchère de cette zone. Cet ensemble protohistorique prend la forme d'un bâtiment rectangulaire et de structures fossoyées attenantes. Toutes les structures ont été creusés dans le substrat.
Ses limites externes se caractérisent par des fossés formant des angles droits, Du mobilier céramique laténien a été prélevé dans son comblement. Au sein de cet espace, cinq fosses ont été découvertes dont l'une d'entre elles a livré de nombreux éléments architecturaux en terre cuite en position secondaire.
Ce type d'édifice découvert à Doulon-Gohards, n'a quasiment jamais été observé sur le territoire de la métropole nantaise.
Ces établissements ruraux sont généralement cernées d'un enclos fossoyé, avec pour certains des réaménagements multiples, aussi bien au niveau du fossé que des bâtiments présents à l'intérieur, et ce sur toute la période Laténienne.
Ce type d'habitat est relativement rare dans le département. L'environnement de ces établissements demeure généralement inconnu.
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