La construction du silence guide ces réalisations vidéographiques tout comme l'est la musique du pianiste. Chaque image est comme une note, un matériau à part entière, différent et segmentable à un autre.
«La dernière chose, c'est la simplicité. Après avoir épuisé toutes les difficultés, après avoir joué une immense quantité de notes et de notes, c'est toute la simplicité qui sort avec tout son charme, comme le dernier sceau de l'art»
F. Chopin.
Ces réalisations sortent du cadre conventionnel d'écriture audiovisuelle. Elles ne sont pas élaborées par une écriture synoptique ou scénaristique mais se construisent grâce à l'expérience concrète et orchestrée de la journée de réalisation.
Une première démarche de concentration est effectuée à travers une écoute attentive et répétitives des différentes musiques du compositeur Frédéric Chopin. Après s'être imprégné de la dénotation et du rythme des compositions et sans quitter l'écoute musicale le tournage commence.
Ce postulat de travail, l'immersion totale, solitaire, rend possible la rencontre de l'imprévu attentif sur les lieux de tournage. Construire les compositions d'images "sur le vif", sans orientations parasites préalables. Spontanéité, attention lumineuse, paradoxalement légère écrivent la vidéographie.
La réalisation se construit grâce au jeu de montage des différents matériaux récoltés, sur une musique du compositeur, pour trouver une adéquation fine des émotions de la langue musicale et de la poésie des images captées.
Sept vidéographies ont été composées sur la musique du compositeur Frédéric Chopin.
|