Le Manoir de l'Éperonnière et la caserne Mellinet
Suite à la désaffectation de la caserne Mellinet par l'État, Nantes Métropole a souhaité y développer un nouveau quartier urbain, comprenant logements, activités, services et équipements publics.
Ce projet de 134643 m² concerne l'intégralité des anciennes casernes Mellinet, située entre les rues du général Buat, de la Mitrie et d'Aurelle de Paladines.
Le terrain est situé en haut de pente du versant méridional du plateau de Ligné, dont la crête d'interfluve est grossièrement matérialisée par la route de Paris, formée par les rues Maréchal Joffre et Général Buat.
Ce secteur est assez mal documenté par les recherches historiques et archéologiques. Situé à environ 1 km du centre-ville historique de Nantes, le terrain des casernes Mellinet est surtout caractérisé par la proximité de l'église Saint-Donatien et la chapelle Saint-Etienne.
Surtout, les textes nous informent que le terrain de la caserne Mellinet est occupé, à la fin du 15e siècle (1480), par la seigneurie de l'Éperonnière, propriété de Jean Chauvin, chancelier du duc François II de Bretagne. Cette seigneurie est ensuite vendue au duc de Mercoeur en 1516, avant de devenir propriété de la famille Le Tourneu.
La période révolutionnaire sonne le glas du domaine noble de l'Éperonnière. Les guerres de Vendée (1793) voient l'installation de l'artillerie qui creuse des fossés destinés à assurer la défense de la ville de Nantes.
Transformé en prison puis en hôpital, le domaine est finalement vendu comme Bien
National en 1798.
En 1836, les « Dames du Sacré-Coeur de Jésus » achètent le domaine afin d'y fonder en 1839 une communauté destinée à assurer l'éducation morale et religieuse des jeunes personnes.
Le couvent de la Congrégation du Sacré-Coeur est construit en 1839 sur l'emplacement exact de l'ancienne maison de l'Éperonnière.
Ce couvent s'appuie assez largement sur le précédent logis de l'Éperonnière, particulièrement sur ses ailes sud et ouest. Le couvent était entouré de tenues, vergers, vignes, jardins, prés, pâtures, terrains plantés, mares et étangs. Cette communauté religieuse occupe les lieux jusqu'à l'installation de la caserne militaire en 1904.
Il s'agit de réaliser un diagnostic archéologique du bâti sur les bâtiments patrimoniaux 18e-19e siècles, « notamment le bâtiment dit de « commandement ». Ce bâtiment, qui n'est pas conservé par les futurs aménagements, occupe l'emplacement de l'ancien couvent des « Dames du Sacré-Coeur de Jésus » érigé en 1839, ainsi que le logis primitif de l'Éperonnière daté de la fin du 15e siècle. |